Comment aider son enfant à s'endormir ?
7 min. Endormissement, sommeil, cauchemars, peur
Tous les soirs, l’heure du coucher s’éternise, votre enfant a du mal à s’endormir. La fatigue et l’énervement pèsent un peu plus chaque jour… Que faire pour que les journées se terminent plus sereinement ?
Dans cet article :
> Des situations fréquentes, mais souvent temporaires
> D'où viennent les difficultés d'endormissement ?
> Comment développer de bonnes habitudes de sommeil ?
> 9 astuces « Max et Lili » pour aider votre enfant à se détendre avant le coucher
> Livres « Max et Lili » sur les problèmes d'endormissement
Des situations fréquentes,
mais souvent temporaires
Dominique de Saint Mars, auteure de la collection « Max et Lili », véritable petite encyclopédie de la vie, nous livre quelques clés.
« Restons sereins : les difficultés d’endormissement sont fréquentes chez beaucoup d’enfants, mais elles restent généralement temporaires, car on peut toujours améliorer la situation.
Avec le stress de la journée, la peur du noir ou des cauchemars, le train du sommeil qui ne vient pas au bon moment, les soucis… se coucher peut devenir une épreuve pour l’enfant ! Et c’est pour cela qu’il a parfois envie de rester encore un peu avec ses parents… Peut-être qu’il sent qu’il n’a pas eu assez de temps pour discuter avec eux pendant la journée !
N’oublions pas que les cauchemars sont utiles, car ils permettent d’évacuer des angoisses. Pour les éviter, il faut essayer d’en comprendre la cause, que l’enfant parle de ses peurs et de ses envies… et qu’il ait sa dose de câlins. Gardons le sourire, il existe des solutions pour que le lit paraisse aussi doux qu’un petit nid ! »
D'où viennent les difficultés d'endormissement ?
Cela peut venir d’habitudes de la petite enfance :
> Quand les enfants ne vont pas à l’école, on est moins strict pour les heures de coucher. On les emmène le soir au restaurant ou dîner chez des amis… Votre enfant n’a alors pas acquis d’habitudes régulières d’endormissement. Il a du mal à se défaire de ces couchers tardifs ou irréguliers.
> L’enfant peut aussi avoir des souvenirs de peurs nocturnes qu’il n’arrive pas à évacuer. On a pu fermer la porte de sa chambre, pensant qu’il serait plus au calme, éteindre sa veilleuse alors qu’il avait peur du noir… Il y a peut-être eu des nuits où l’on n’a pas retrouvé son doudou et où il a dû dormir sans.
> Il s’est habitué le soir à un coucher qui s’éternisait, car vous avez manqué de fermeté au début et avez eu du mal à changer cette habitude. Pas de panique, tout est rattrapable !
> Il s’est aussi habitué à finir sa nuit dans votre lit. Aujourd’hui, il n’arrive pas à être seul dans le sien alors qu’il devrait avoir acquis l’autonomie pour. Même si ce n’est pas facile, vient un moment où pour le bien-être de tous, il ne faut plus céder…
Cela peut être plus récent :
> Le soir, son heure du coucher varie. Son horloge biologique est perturbée et l’endormissement devient plus difficile.
> Il n’arrive plus à se détacher des écrans, des jeux vidéo, des dessins animés ! Ces activités excitantes avant le coucher rendent difficile la transition vers le sommeil.
> Perfectionniste, votre enfant est vite stressé et angoissé dès qu’il y a un contrôle. Ces préoccupations liées à l’école peuvent le garder longtemps éveillé.
> Inversement, votre enfant peut tout d’un coup s’angoisser juste avant de s’endormir, car il n’a pas été stressé jusqu’à maintenant et se rend compte qu’il n’a pas assez révisé.
> Une émotion forte, un événement stressant, une dispute à l’école... l’empêchent peut-être de retrouver son calme et de s’endormir.
> Le manque d’activité physique dans la journée peut expliquer que votre enfant n’a pas évacué le stress et les tensions de la journée.
> La peur du noir et des cauchemars peut aussi perturber votre enfant.
> Les aliments ou les boissons trop sucrés, consommés surtout en fin de journée, l’excitent et peuvent perturber son sommeil.
> Peut-être aussi qu'il a simplement moins besoin de moins de sommeil que les enfants de son âge.
Comment développer de bonnes habitudes de sommeil ?
> Favorisez les moments où votre enfant pourra exprimer ses émotions. Ce sera l'occasion de discuter avec lui de ses inquiétudes, ou même des peurs qui peuvent engendrer ses cauchemars. L’aider à gérer ses sentiments, les comprendre et les accepter l’apaisera.
> Vérifiez que sa chambre est apaisante, agréable, sombre, pas trop surchauffée. Une couette confortable, une housse choisie par lui ou une peluche peuvent contribuer à réduire l’anxiété et à améliorer la qualité du sommeil.
> Les enfants aiment la routine et la stabilité. L’heure du coucher doit être cohérente et fixe. Prendre un bain, lire une histoire, mettre une musique douce, faire un massage du dos, toutes ces petits rituels détendent et apaisent l’enfant.
> Évitez les écrans et la télé au moins une heure avant le coucher. Les nouvelles anxiogènes avant de se coucher peuvent inquiéter votre enfant. La lumière bleue émise par les écrans peut perturber son horloge interne.
> Expliquez-lui les effets du sucre sur son énergie et son sommeil.
> Si, malgré vos efforts, la situation ne s’améliore pas, un psychologue pourra trouver ce que vous n’avez pas vu.
9 astuces « Max et Lili » pour aider votre enfant à se détendre avant le coucher
1. Avant de se coucher, proposez-lui une tisane ou un lait chaud.
2. Apprenez-lui des techniques de relaxation, à respirer profondément.
3. Préférez un fruit ou un bâtonnet au blé entier s’il a encore vraiment faim.
4. Proposez-lui de penser au meilleur moment de la journée une fois dans son lit.
5. Offrez-lui une mini-poupée à soucis à qui on raconte ses ennuis avant de la glisser sous l’oreiller (une coutume qui vient d’Amérique du Sud).
6. Évitez que votre enfant se mette au lit fâché, car c’est ce qui engendre les cauchemars.
7. Assurez-vous qu’il puisse s’endormir l’esprit détendu pour atteindre calmement le sommeil paradoxal qui efface le stress.
8. Si c’est l’aîné, vous pouvez accepter qu’il éteigne 15 minutes plus tard !
9. Rassurez-le, dites-lui que beaucoup d'enfants ont du mal à s'endormir et que ça passe.